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Matisse : le génie au cœur du siècle

Influencé par Gauguin et Moreau, L’œuvre de Matisse signe un réel tournant artistique avant-guerre.

 

Ses débuts

Né en 1869, Matisse débute des études de droit à Paris. Il y fait la connaissance de Gustave Moreau dont il devient copiste dans ses ateliers. Maîtrisant alors toujours plus la peinture, il commence à peindre ses propres toiles.

Son talent sera notoirement remarqué en 1904 alors que pour la première fois il expose ses œuvres à la galerie Ambroise Vollard. Le succès d’estime qu’il remporte l’incite à poursuivre.

Il part alors pour Collioure où il se retrouve face aux œuvres de Gauguin. Les artistes du Bateau Lavoir sont là. Derain, qu’Apollinaire célèbre dans « Alcools », accompagne Matisse.

Le succès grandissant

Ses œuvres deviennent alors de plus en plus chromatiques. Le Portrait d’une Femme au chapeau fleuri fait partie de ces œuvres marquant le début de la maturité de Matisse. Il exécute ces œuvres dès 1905. Cependant, sa notoriété provient également du scandale moral et artistique qu’il provoque avec cette toile.

Cette femme est en effet en dehors de toutes les représentations habituelles d’une peinture conformiste. Matisse lui peint un visage magenta, cyan et jaune. La critique devient assassine ; ses amis artistes sont embarqués dans cette vague de critique : Vlaminick, Rouault, Derain, Marquet sont soumis au feu nourri de critiques ayant visiblement de grandes difficultés à comprendre son œuvre.

Le mouvement fauviste était pourtant en train de naître.

Les gravures

A l’époque de cette fondation du mouvement des Fauves, Matisse entreprend de développer une autre facette de son œuvre. Il grave, à la pointe sèche, à l’eau forte, ses premières lithographies qui le rendront universellement connu.

Entre l’Algérie et Collioure, il continue à peindre ses toiles mettant en avant les paysages dans lesquels il vit, qui l’inspirent, qu’il ressent. Il expose ensuite en 1908 à New-York puis, en 1910, sa première rétrospective attire un public nombreux, curieux, reconnaissant enfin le talent de Matisse.

Voyageant partout dans le monde, les expos sont de plus en plus marquantes, jusqu’en 1914.

En 1914

A sa demande, Matisse n’est pas mobilisé et ne part donc pas au combat contrairement à nombre de peintres, d’auteurs de cette époque. Retourné à Collioure, il poursuit peintures et gravures. 1919 marque une double exposition pour une opposition de styles : Matisse se voit confronté à Picasso dans une présentation commune.

Il s’attaque ensuite à la scénographie, décors et costumes, du ballet de Diaghilev, Le Chat du Rossignol. Matisse enchaînera ce type de création jusqu’à sa mort.

Vivant auprès de l’ensemble des artistes de son époque, il illustre à partir des années 20 les œuvres de Mallarmé. Il illustrera plus tard, dans les années 40 Les Fleurs du Mal, puis Visages, de Reverdy, Les Amours de Ronsard, Ulysses de James Joyce, etc.

Son œuvre s’étend, les œuvres de bibliophiles reprenant les lithographies s’arrachent.

Une fin de vie artistique

Peignant toujours jusqu’aux derniers jours de sa vie, assisté, gravures à l’eau-forte, lithographie, peintures, il s’exprime avec un génie égal dans ces différentes disciplines.

Lauréat de la Biennale de Venise en 1950, un musée est ouvert en 1952 à Cateau-Cambrésis. Entièrement consacré à Matisse, ce musée permet de découvrir l’ampleur de son œuvre.

Matisse, pourtant au sommet de son œuvre, s’éteint à Nice en 1954.

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