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Kraftwerk : électronique allemande

Kraftwerk joue dès les années 70 un rôle majeur dans le développement de la musique électronique partout dans le monde. Leur musique expérimentale influencera la new wave.

« Centrale électrique », ce nom traduit évoque tout un programme. Quand Kraftwerk arrive sur la scène électro, on se retrouve confronté à des sonorités totalement nouvelles avec des lignes rythmiques de basse et électro relativement répétitives. Les synthés prennent le dessus et les paroles sont minimalistes.

Les débuts du groupe

Fondé en 1970, Kraftwerk est issu de la rencontre de deux musiciens à la formation classique (flûte, violon, orgue, études au Conservatoire). Mais Florian Schneider-Esleben et Ralf Hünter partagent une passion pour l’expérimentation musicale. Ce Krautrock, suivant les termes de la presse du début des 70’s, amènent le début de la reconnaissance au groupe.

Les albums « Kraftwerk 1 » et « Kraftwerk 2 » sortent en 1971 et 1972. Le succès est mitigé : le public reçoit fraîchement une musique alors qualifiée de froide, désincarnée.

Avec le recrutement de Wolfgang Flür et de Karl Bartos, deux musiciens très influencés par l’industrie de la Ruhr, le groupe commence à reproduire par les notes l’atmosphère industrielle de cette région : béton, modernité technologique et relative froideur.

Ce nouveau line-up met en place les conditions d’un succès mondial.

« Autobahn »

1974 et 1975 marque le début de la série des albums « Autobahn » qui s’ajoute à la fondation d’un studio propre au groupe de façon à tout contrôler. Percussion, batterie électronique, synthé, voix électro : les plus inoubliables morceaux de Kraftwerk envahissent alors le monde.

Le relatif anonymat que revendique le groupe ne les empêche pas de connaître d’autres succès majeurs : « Radioactivity », « Trans-Europe Express » ou « The Robots », sortis en 1978, continuent de marquer le monde entier de cette empreinte électronique germanique. Leur influence commence à se faire ressentir sur les musiques mondiales alors que les progrès techniques font monter en puissance les matériels utilisés.

Quelques tournées phénoménales marquent cette carrière. Mais Kraftwerk, dépassé par la New Wave des années 80 qu’ils influencent considérablement, s’écarte de la scène peu à peu.

Deuxième vie

Peu d’apparitions publiques prêtent à conserver cet anonymat désiré jusqu’aux tournées régulières commençant dans les 90’s. Dix ans durant, cependant, les projets se sont enchaînés sans qu’aucun d’eux ne voient le jour.

Les albums sortent de façon tout aussi épisodique que confidentielle. C’est là une des explications du départ des deux derniers arrivés W. Flür et K. Bartos. Le line-up fluctue ensuite énormément. Les membres arrivent et repartent aussi vite qu’ils étaient arrivés. Et cette phase assez peu productive perdure jusqu’en 2007.

Cependant, en 1983 sort le single « Tour de France » puis un autre single,  « Expo », en 2000. En août 2003, l’album « Tour de France Soundtracks » marque le retour en studio du groupe après « Electric Café » sorti en 1986.

Le premier live sort en juin 2005. « Minimum-Maximum » regroupe les morceaux joués sur scène entre 2004 et 2005. Il permet de découvrir les remix des albums studios. Tous les morceaux classiques du groupe sont profondément retravaillés.

Troisième vie

Avril 2008 : Kraftwerk se produits lors de 4 dates aux Etats-Unis, sans Florian, membre fondateur. Remplacé par Stefan Pfaffe, le responsable des effets visuels du groupe. D’autres concerts ont été donnés en Australie la même année, en Europe également où le groupe a fondé son succès en partie sur la nostalgie des années 70/80.

Improvisant constamment, ces concerts ont permis de redécouvrir les morceaux légendaires du groupe sous une nouvelle forme, avec de nouveaux arrangements.

Si l’influence de Kraftwerk se fait toujours ressentir sur les musiques électro populaires aujourd’hui, son âge d’or de la fin des années 70 n’a malheureusement jamais été retrouvé dans la suite de la carrière d’un groupe assez fluctuant mais au talent réel.

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