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La Transat Anglaise

La Transat Anglaise est l’une des 3 grandes courses transatlantiques avec la Route du Rhum et la transat Jacques Vabre.

Course en solitaire, sa légende a été construite par des vainqueurs mythiques tels qu’Eric Tabarly.

Histoire d’une course inscrite au patrimoine de la navigation…

 

La première grande transat en solitaire

La Transat Anglaise voit le jour en 1960 grâce au prestigieux Royal Western Yacht Club et au sponsoring du journal « Observer ». Elle est la première des grandes courses en solitaire à voir le jour et à durer dans le temps puisqu’elle se dispute tous les 4 ans depuis son instauration.

Le départ est lancé de Plymouth, située à la pointe Sud-Ouest de l’Angleterre et l’arrivée jugée à Boston, au Nord-Est des Etats-Unis. Les navigateurs se heurtent souvent aux vents dominants et aux dépressions, le tout sans escale et sans assistance.

 

Les grandes histoires de « the Transat »

Au pays organisateur reviennent les honneurs de fêter son premier héros en la personne de Francis Chichester, qui boucle le parcours en 40 jours et demi.

La victoire d’Eric Tabarly lors de la seconde édition révolutionne le monde de la voile en France. Inconnu au bataillon, le seul Français de l’épreuve mate les britanniques et s’impose en 27 jours à bord de son célèbre Pen Duick II. Il reçoit la Légion d’Honneur de la part de Charles de Gaulle, surtout il fait naître des vocations à de nombreux futurs grands navigateurs.

En 1968, la course est controversée après la victoire de Geoffrey Williams qui à l’aide d’une radio haute fréquence évite une grosse dépression sur le parcours théorique et s’impose en 25 jours pour la seule course avec du routage jusqu’en 2004, puisque l’organisation l’interdira durant cette période. C’est aussi la dernière victoire britannique dans l’épreuve.

1972 marque l’avènement d’Alain Colas qui s’impose sur un certain « Pen Duick »,4e du nom, en un peu plus de 20 jours, avant qu’Eric Tabarly ne fasse le doublé en 1976 à bord de Pen Duick VI pour la dernière victoire d’un monocoque aux dépends des multicoques. Malheureusement 2 navigateurs disparaissent suite à de nombreuses dépressions.

En 1980, Phil Weld est le premier Américain à remporter l’épreuve en seulement 17 jours. Il est aussi le dernier non-français à remporter la Transat.

 

La domination française

Depuis 1984, les Français monopolisent la victoire à commencer par Yves fauconnier déclaré vainqueur sur Tapis vert. Arrivé 2e de la course derrière Philippe Poupon, il se voit débité des 16 heures qu’il a consacré à secourir Philippe Jantot, suffisant pour devancer son compatriote. Poupon se consolera 4 ans plus tard en pulvérisant le record de l’épreuve en 10 jours et 9 heures.

En 1992, Loïck Peyron l’emporte sur Fujicolor devant Paul Vatine qui espère bien prendre sa revanche en 1996 mais ce dernier se fait coiffer de 3 petites heures (plus petit écart entre les 2 premiers) par ce même Loïck Peyron qui signera un triplé historique en 2008.

Entre temps, Francis Joyon, sur Eure-et-Loir, lâché par son sponsor en 1999, arrive sur la l’édition 2000 sans grande prétention mais réussit l’exploit d’être le premier navigateur a bouclé le parcours en moins de 10 jours (à 39 min prêt). Un record qui sera amélioré en 2004 par Michel Desjoyaux qui à bord de son « Géant » rallie Grande-Bretagne à Etats-Unis en 8 jours et 8 heures et demi.

 

La consolation « monocoque » britannique

Contrairement aux premières éditions, un classement distingue les multicoques des monocoques depuis 1992. Yves Parlier s’impose alors sur « Cacolac » en 14 jours et 16 heures ce qui demeure à ce jour le record en monocoque. Barrés de la victoire depuis plus de 30 ans, les Britanniques ont retrouvé le chemin de la gloire avec Ellen MacArthur en 2000 et Mike Golding en 2004 avant un succès italien en 2008, celui de Giovanni Soldini.

 

The Transat est aujourd’hui une course mythique très prisée des Français. Leurs différents succès ont abouti à la création d’autres grandes courses au large en France. L’avancée technologique a permis de réduire le temps de parcours par 5 et dans les années à venir, on pourrait bien voir les navigateurs se disputer la victoire en une semaine.

 

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