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Zoltán Kodály : contemporain, innovant, austère et apprentissage musical

apprentissage musical

Né au sein de l’empire Austro-hongrois, Kodály était à la fois compositeur, ethnomusicologue mais aussi pédagogue et auteur d’une méthode toujours reconnue d’un apprentissage musical.

Le 16 décembre 1882, Zoltán Kodály vient au monde au cœur d’un empire disparu après la première Guerre Mondiale. Passant la plus grande partie de sa vie dans l’actuelle Slovaquie, issu d’une famille de musiciens, son père était violoniste, sa mère jouait du piano, Kodály reçoit logiquement une formation à la musique des plus complètes, entre piano, alto et violoncelle. Il touchera également à l’orgue lors d’un séjour parisien en 1906 aux côtés de Charles-Marie Widor.

Génie précoce

Sa première messe est composée à 16 ans. Il étudie alors toujours plus la composition et fait la rencontre la plus marquante de sa vie : Béla Bartók. Entre les deux compositeurs naîtra une amitié indéfectible jusqu’à la mort de Bartók en 1945.

Les deux amis commencent à collecter et graver pour la mémoire des centaines de chants traditionnels nationaux et internationaux. Sa thèse achevée en 1906, il la soutient sur la structure strophique dans le chant traditionnel hongrois, Kodály devient alors ethnomusicologue.

En parallèle, ce génie du violoncelle refond totalement l’écriture musicale avec la publication de la « Sonate pour Violoncelle Seul » en 1915. Cette œuvre le fait universellement connaître et reste aujourd’hui l’une de ses compositions les plus fameuses.

Musicien et innovateur

Kodály se voit dans les années 20 accusé de plagier les œuvres de son ami Bartók, ce qu’il nie virulemment en éditant une œuvre chorale toujours classée parmi les œuvres majeures de l’époque : le « Psalmus Hungaricus ». Cette œuvre lui offre l’occasion de fêter le cinquantenaire de la réunification de Buda et Pest. Ce succès permet à Kodály de voir sa notoriété dépasser les frontières européenne et américaine.

Après la seconde guerre mondiale, Kodály joue en Angleterre, en Union Soviétique, il y dirige également des concerts ; pour ses œuvres, il recevra d’ailleurs le prix Kossuth en 1948, 52 et 57.

L’ensemble de la musique de chambre qu’il compose durant cette période, ses quatuors à cordes, ses sonates, ses symphonies (« Háry János », « Soir d’Eté », « Énekszó », « Chants de Karád », etc.) le rendent célèbre non seulement dans le monde mais aussi devant l’histoire de la musique, Kodály.

Son œuvre chorale est tout aussi importante : il écrit spécifiquement pour des hommes, des femmes, voire des enfants, des scènes de vie bucoliques, paysannes, religieuses, bibliques…

Enfin, il s’attèle à la création d’une méthode apprentissage musical et d’éducation au chant : la méthode Kodály vient de naître. Son but pédagogique : enseigner aux enfants le chant choral.

Il reste ainsi probablement l’initiateur de cet art exigeant au XXe siècle.

Mort le 6 mars 1967 à Budapest, Kodály laisse aux amateurs de musique une œuvre monumentale allant du chant choral à la chanson traditionnelle hongroise en passant par des sonates pour violoncelle jouées à la perfection par Janos Starker, l’un de ses plus grands interprètes.

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