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Lady Gaga : ses concerts de mai 2010 à Bercy

On les a attendues longtemps ! Les places pour le concert de Lady Gaga auraient dû être mises en vente le 24 novembre 2009, mais la date de réservation avait été repoussée.

C’est finalement le 8 mars 2010 que les 18 000 places pour son concert du 21 mai ont été mises en vente et se sont écoulées en seulement deux minutes ! Face à un tel enthousiasme, la star avait décidé de rajouter une date, celle du 22 mai, pour le plus grand bonheur de ses fans.

Alors, la question que tout le monde se pose, ce concert de Gaga – appelé Le Monster Ball – était-il à la hauteur de l’engouement qu’il a suscité ? Une chose est sure, et les personnes qui ont eu la chance d’assister au spectacle vous le diront, l’émotion était palpable du début à la fin. Vous savez, cette tension qui vous saisit le cœur lorsque vous vivez quelque chose d’intense… Vous l’avez tous ressentie au moins une fois !

Le début du spectacle

monster-ball-gaga-concertAvant même l’arrivée de l’artiste, les foules commencent à se déchainer. Mais ce n’est pas à la première partie, assurée par les Semi Precious Weapons, que l’on doit cet excès d’ambiance. C’est l’attente pesante et l’excitation de la foule qui ont tout déclenché. L’entrée sur scène de l’artiste restera dans les mémoires ! Une immense toile de cinéma au devant de la scène, des images chocs et c’est parti ! Comme au cinéma, la projection commence : 3, 2, 1… Dès les premières notes, le ton est donné. Dans le noir le plus complet, une toile verte en distorsion apparaît. La musique est plutôt électronique, la toile en mouvement nous hypnotise. Quelques minutes plus tard, la place est laissée à une silhouette fixe… C’est elle ! La foule le sait, elle hurle ! Et ce n’est rien à côté de l’acclamation qu’elle fera quand l’idole commencera à se mouvoir. Trois mouvements en trois minutes, histoire de bien chauffer la salle qui n’en peut déjà plus et qui ne souhaite qu’une chose, que la toile se lève ! La tension est à son comble !

Un concert divisé en « tableaux », des tenues de plus en plus excentriques

Le concert de Lady Gaga est conçu comme un opéra de 4 actes. Plusieurs décors sont donc présents durant le spectacle. On commence par une scène digne des décors de comédies musicales de Broadway, représentant une ruelle glauque peu fréquentable. S’ensuivent des décors symbolisant une station de métro, une forêt effrayante… Le tableau final est tout simplement magnifique, effrayant et très travaillé. L’artiste joue, telle une actrice, la comédie, chante, danse pendant près de deux heures, le tout sans une once de playback, malgré parfois des situations extrêmes. Il n’y a pas à dire, le spectacle est là, l’authentique aussi, c’est un véritable show !

Le concert est rythmé par une série de « pauses » qui permettent à Lady Gaga de se changer – une dizaine de tenues différentes. Pari osé ! Comment intégrer ce genre de « break » tout en gardant un public aux aguets ? Entre chaque tableau, c’est « tout simplement » la toile qui prend le relais en projetant des images de la chanteuse pendant des séances photos ou des petits clips de plus en plus trash où elle se met en scène. Rien d’étonnant concernant le côté trash car la star a d’abord construit sa réputation sur son look excentrique et sa provocation sans limite. Que l’on aime ou pas ce qui est projeté à l’écran, on ne peut pas passer à côté d’une quelconque émotion. C’est ça l’art, après tout. ?a dérange, ça choque. Gaga l’a bien compris et nous fait passer le message.

L’attente est donc bien amenée et le public toujours dans l’ambiance. Il faut dire que Gaga sait soigner ses fans. La complicité entre elles et ses « petits montres » se ressent très fortement lors du concert : elle s’adresse souvent à eux et plaisante avec. Alors, dans ses conditions, difficile de lui en vouloir si elle se fait un peu désirer car chaque nouvelle apparition de la star sur scène est un pur bonheur, à la fois pour les yeux – ses tenues sont somptueuses – et pour les oreilles – sa voix ne faiblit à aucun moment, même lorsqu’elle se plie en deux en jouant du piano (oui, oui, vous avez bien lu !).

Un spectacle « artistiquement complet »

Rien n’est laissé au hasard dans Le Monster Ball. Les références artistiques sont multiples et les supports utilisés pour le spectacle, tout aussi nombreux. Tous les arts sont mis à l’honneur : cinéma, photographie, architecture, peinture, musique, théâtre, mode, danse, chant… il ne manque rien. Et tout ceci sert bien évidemment l’univers pop de la chanteuse qui réactualise ce mouvement des années 50. Les toiles pop art d’Andy Warhol sont « gagaïsées », la désacralisation de l’œuvre d’art est remise au goût du jour et tout ce qui est de l’ordre du tabou est dépeint comme une philosophie à adopter. Les allusions sexuelles, sadomasochistes et religieuses sont au premier plan afin d’être relativisées et tournées en dérision. Pour preuve, I’m a free bitch – comprendre, Je suis une salope libre – est répété par l’artiste tel un slogan, pendant les deux heures de show. En effet, en plus des philosophies libertine et libertaire prônées par l’artiste, Lady Gaga fait preuve de beaucoup d’humour et n’hésite pas à manier l’autodérision à plusieurs reprises tout au long du spectacle, en jouant notamment sur la rumeur affirmant qu’elle serait un homme !

Qu’on l’aime ou qu’on ne l’aime pas, rendons au moins à César ce qui lui appartient. A seulement 24 ans, Lady Gaga est une artiste complète qui se renouvelle sans cesse et ses performances scéniques et vocales sont incroyables.

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