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Uffie et ses drôles de rêves

On peut dire que nous assistons à un micro-évènement dans l’univers relativement confidentiel qu’est celui de l’électro.

 

L’égérie de la jeunesse dorée des clubs branchés de Miami à Berlin en passant par Paris, sort enfin un premier album aussi attendu que la dernière saison de Lost. Uffie a eu le temps de peaufiner la bête, puisqu’elle a mis au moins quatre ans avant de sauter le pas. Verdict.

Uffie et le monde de l’électro

Sex dreams and denim jeans n’est pas un album sorti de nulle part. Nous n’avons pas là affaire à une artiste formatée, sortie tout droit d’un casting télévisé. Uffie, malgré son jeune âge  est depuis un moment déjà confortablement installée dans le fauteuil des icônes incontournables de la scène électro des années 2000.

En 2004, Anna-Catherine Hartley débarque à Paris et en 2006, à peine deux ans plus tard, elle affole déjà la scène électro française et son fameux label, Ed Banger. Elle y sort le démentiel Ready to Uff. Mr Oizo et Feadz s’occupent de la production de ses premiers tubes et Sebastian veille à en faire des remix de haute qualité.

Le morceau qui rendra complètement dingue la moitié de la planète, c’est évidemment Pop the Glock. Le son est imparable, Uffie devient alors le plus grand espoir du genre. Mirwais remix le titre et c’est une nouvelle fois un succès indéniable. La chanson The Party sur l’album de Justice est chantée par elle, le résultat est épatant.

La sortie de son album est donc largement attendue au tournant. Poussez un ouf de soulagement, il est là, il vient d’arriver.

Un album à la hauteur de nos espérances ?

Disons le clairement, l’album est inégal et un brin décevant. Uffie n’a pas besoin de nous prouver qu’elle sait faire des titres efficaces, mais elle ne tient pas la route sur un format plus long.

Les quelques pépites de l’album on les connaît déjà, il s’agit de Pop the glock bien sûr et de MC’s can kiss. ADD SUV, le duo avec Pharrell est décevant au possible. On s’attendait à une pure merveille, mais ainsi va la vie, même ceux qui faisaient la pluie et le beau temps sur le monde de la musique il y a quelques temps, sombrent dans la facilité et la tendance dominante du hit pour boîte de nuit convenu, même le grand Pharrell Williams.

Quoi qu’il en soit, même si l’on aurait aimé entendre un véritable album électro à la Justice, on se dit que tout n’est pas perdu. Certains morceaux sont énormes et deviendront incontestablement des références. La voix de Uffie est parfaite pour certains titres, mais les chansons les plus hip-hop doivent être retravaillées, sa diction – son flow comme on dit dans le jargon des quartiers chauds de Los Angeles – n’égale pas encore celle de M.I.A, loin s’en faut.

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