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Hiroshima mon amour Margueritte Duras

Auteur : Margueritte Duras (1914-1996)

Genre : scénario du film d’Alain Resnais

Année : 1972

 

Femme de lettre et cinéaste, Margueritte Duras a écrit ce qu’Alain Resnais magnifiquement su porter à l’écran, dans un film en noir et blanc. Dans un entretien au Monde datant du 9 novembre 1972, elle déclare : « Quand j’ai vu le film que Resnais avait rapporté du Japon, au premier montage, je l’ai reconnu. C’était bouleversant. Je ne croyais pas que c’était possible de voir une image mentale. C’est possible quand on a affaire à Resnais ». Véritable choc émotionnel, Hiroshima mon amour est sans nul doute un des plus beaux chef d’œuvre de la littérature française.

 

 Résumé

Nous sommes à Hiroshima en 1957. Une actrice d’une trentaine d’années est venue à pour tourner un fil sur la paix. La veille de son départ pour la France, elle fait la rencontre d’un architecte japonais. Commence alors une intense et brève histoire d’amour, dans le lieu même où l’horreur absolue a eu lieu. Leur passion se heurte à ce drame universel qui les unit et les divise en même temps. A mesure que les amants s’abandonnent l’un à l’autre, l’horreur d’Hiroshima réveille le drame vécut par la jeune femme, il y a une dizaine d’années à Nevers, sa ville natale. A ce souvenir terrible, se confronte leur histoire d’amour impossible qui fait étrangement écho à l’impossibilité de parler d’Hiroshima.

 

Critique

Dans le synopsis de l’ouvrage, Marguerite Duras déclare que devant l’impossibilité de parler de l’horreur que représente Hiroshima, le premier bombardement atomique de l’Histoire (6 août 1945), son histoire tend à « Faire renaître cette horreur de ces cendres en la faisant s’inscrire en un amour qui sera forcément particulier et émerveillant. Et auquel on croira davantage que s’il s’était produit  partout ailleurs dans le monde, dans un endroit que la mort n’a pas conservé ».

Une histoire d’amour impossible entre un homme et une femme que tout sépare, une histoire d’autant plus forte et unique. Et tout à coup ce drame individuel qui ressurgit. Comme si l’horreur d’Hiroshima faisait écho au propre drame de la jeune femme. Que lui est-il arrivé à Nevers ? Elle a été tondue en 1944 à vingt ans. Son premier amour était un Allemand tué à la Libération. Elle fut punie pour avoir aimé et dut rester cachée dans une cave jusqu’à ce que l’horreur d’Hiroshima survienne.

Confronté à ce douloureux passé, les deux amants voient leur amour s’accroître à mesure que l’échéance de leur séparation arrive. Alors qu’elle le désire, elle ne veut pas le revoir.  Des dialogues courts, intenses ciselés expriment cette passion tragique consciente de sa finitude. Les deux amants ne se reverront pas et seul le silence exprime leur tourment.

 

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