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Dave Brubeck et son Take five !

Réputé internationalement pour son  « Take Five », Dave Brubeck a connu cependant des fortunes diverses aux yeux de la critique. Malgré tout, il reste au Panthéon des jazzmen.

Pianiste américain virtuose né en 1920 en Californie, Dave Burbuck reçoit tout d’abord une éducation musicale par sa mère. Darius Milhaud prendra ensuite le relais avant qu’Arnold Schonberg ne finisse cette éducation. Les plus grands compositeurs l’ayant formé, il était évident que le jeune Brubeck allait exploser sur la scène jazz.

Précoce, son amour du jazz l’amène à fonder durant ses études le « Jazz Workshop Ensemble ». Ce jazz-band devient dès 1949 le Dave Brubeck Octet. Avant-gardiste, considéré les influences de Brubeck, la critique l’étrille quelque peu. Sa musique est alors jugée difficile d’accès.

Les années de succès

Il faudra au Band attendre dix ans pour avoir la reconnaissance du public et de la critique. Quand Paul Desmond, un saxophoniste, intègre le groupe de Brubeck, l’album « Time Out » est sur les rails. Les chefs-d’œuvre du jazz s’y égrènent en 1959 : «Take Five », « Blue Rondo a la Turk », « Three to get ready », etc. Dave Brubeck y révèle un réel talent rythmique et mélodique. Les rythmes s’accélèrent et entraînent les danseurs sur les pistes des clubs jazz partout dans le monde.

En 1967, Gerry Mulligan remplace Paul Desmond, alors que le quartet se sépare. Et de 1974 à 1979, Dave Brubeck retrouve Desmond, Mulligan, Konitz et Braxton. Le jazz-band développe toujours plus sa notoriété.

La reconnaissance et la critique

En 1988, au Sommet de Moscou, Dave Brubeck joue pour Gorbatchev, ce qui le ramène sur le devant de la scène. Il s’y maintiendra en permanence grâce au film « A bout de Souffle » reprenant le « Blue rondo a la Turk » et avec Nougaro qui écrit des paroles sur « Three to Get ready » qui deviendra sous ses mots « Le Jazz et la Java ». Al Jarreau adaptera quant à lui « Take Five ».

La critique n’était cependant pas tendre avec Brubeck. On lui reprochait la raideur souvent excessive de son jeu, la trop grande audace de ses compositions, ses explorations rythmiques osées. Dave Brubeck était-il un musicien particulièrement en avance sur ses contemporains ? Probable.

Toujours présent, quoi qu’il en soit, sur scène, Dave Brubeck, à 90 ans, poursuit ses représentations à Toronto, à Montreux, reprenant ses grands succès avec toujours autant de virtuosité, de vélocité rythmique. Il est de plus en plus souvent accompagné par ses fils sur scène.

Ses morceaux les plus célèbres restent toujours autant innovants, même près de 60 ans après leur composition. Ce ne sont pas les fans de Nougaro qui diront le contraire. Aujourd’hui, Dave Brubeck reste l’une des dernières grandes légendes vivantes du jazz.

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