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JeanMichel Basquiat, prince du Néo expressionisme

Figure emblématique de la figuration libre et peintre majeur des années 80, Jean-Michel Basquiat est le plus jeune et le premier artiste noir à exposer à la Biennale du Whitney Museum of American Art à New York en 1983.

Icône de l’underground influencé par son environnement urbain, il laisse une œuvre riche, colorée, violente, spontanée. Une vaste rétrospective lui est actuellement consacrée à l’occasion du cinquantième anniversaire de sa naissance au Musée d’Art moderne de la ville de Paris. Composée d’une centaine d’œuvres – dessins, peintures, objets – provenant de musées et de collections particulières, elle reconstitue le parcours chronologique de l’artiste.

L’artiste prodige

Artiste afro-américain né en 1960 à Brooklyn d’une mère portoricaine et d’un père haïtien, il est dès son plus jeune âge sensibilisé à l’art. La lecture d’un livre d’anatomie à l’âge de sept ans lors d’un séjour forcé à l’hôpital lui offre une occasion unique d’affuter son regard sur le corps. Passionné de dessins, il croque à tout va et trouve son inspiration dans les bandes dessinées et les films d’Alfred Hitchcock. Inscrit dans une école pour jeunes talents, il fait la rencontre en 1976 du graffiteur, Al Diaz, avec lequel il peint au spray sur les murs de Manhattan. Ces graffitis, originaux et percutants, sont signés SAMO (ou same old shit) et accompagnés d’une couronne et du sigle du copyright. Son ascension est en marche… Une nouvelle rencontre cruciale va signer son émancipation. En 1982, alors qu’il fréquente le milieu de la nuit et les clubs branchés du moment, il fait la rencontre d’Andy Warhol qui devient son mentor et ami. Ils travailleront ensemble jusqu’à la mort de Warhol, en 1987.

Un « expressionniste » éclectique

Graffiteur, il peint la rue, les enfants, la pauvreté dans une profusion de couleurs. Le trait flirte avec le monde de l’enfance mais le message, lui, est sérieux voir violent. Son obsession pour la mort est retranscrite dans ses silhouettes squelettiques aux visages masqués. Il mélange les univers avec aisance : clins d’œil au monde de la publicité ou de la bande dessinée, références à la mythologie vaudou, hommages aux grandes figures de la Black Pride. Empreinte de force et de liberté sur le thème « La royauté, l’héroïsme et la rue », son œuvre aux accents primitifs raconte l’histoire du peuple noir et la réalité urbaine. Vedette du « néo-expressionnisme », Basquiat utilise les mots – haïkus, sigles, slogans – tantôt en anglais, en espagnol ou en français pour surligner la violence des images.

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