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La sculpture selon Constantin Brancusi

Né en Roumanie en 1976, dans un petit village des Carpates, Constantin Brancusi est issu d’une famille paysanne. Il quitte très jeune son village pour entrer à l’Ecole des arts et métiers de Craïova.

Il s’inscrit l’année suivante dans la filière « sculpture », un choix qui le suivra tout au long de sa carrière.

 

En 1898, il est admis à l’école des Beaux-Arts de Bucarest, avant de rejoindre Munich, puis Paris, au début du 20e siècle.

 


A Paris, il devient l’élève d’Antonin Mercié à l’Ecole des Beaux Arts. Il participe au Salon d’Automne et y rencontre Auguste Rodin, qui, séduit par son remarquable travail, lui propose de le rejoindre à son atelier. Il prend conscience très vite que Rodin et lui n’ont pas la même conception de la sculpture. Alors que Rodin préfère imposer sa forme à la matière qu’il choisit, Brancusi, lui, préfère se laisser imposer une forme par le matériau.

Il choisit avec soin ses matériaux, qu’il aime sculpter directement.

 

Brancusi vient d’un milieu archaïque, et cela se ressent dans ses sculptures. Il n’a guère de modèle dans le monde artistique occidental, et est peu influencé par les tendances avant-gardistes de l’époque. Il préfère se tourner vers d’autres cultures, d’Asie ou d’Afrique, donnant à son style une approche plus universelle.

 

Une des sculptures les plus symboliques de cette simplicité est Le Baiser. Sur un seul bloc de pierre, l’artiste a sculpté deux bustes. Les traits sont simplifiés à l’extrême, et seule une chevelure légèrement différentiée nous permet de reconnaître l’homme et la femme qui s’enlacent, de profil.

 

Chez Brancusi, une œuvre se définit aussi par ce qui l’entoure. Il aime à relier ses œuvres spatialement et s’amuse à créer des groupes mobiles. Conscient que ses œuvres s’expriment uniquement lorsqu’elles sont liées, il évite les grandes manifestations et préfère exposer son art dans son atelier, qui devient alors à la fois lieu de création et lieu de présentation.

 

Il utilise également la photographie pour mieux rendre compte de l’importance d’une organisation maitrisée entre les objets sculptés et la lumière. Avec la complicité de son ami Man Ray, il n’a de cesse de photographier son atelier, et de mettre en scène ses sculptures qui tour à tour se muent en d’autres objets en fonction du fond et de la lumière qui leur est donnée. C’est notamment le cas de sa série sur les oiseaux, qui selon la lumière, la matière et la forme semblent en perpétuelle métamorphose.

 

Brancusi meurt en 1957. Vous pouvez voir une grande partie de ses œuvres à l’Atelier Brancusi du Centre Pompidou, à Paris.

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