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The Social Network ou le portrait sans concession d’un petit génie

David Fincher, réalisateur talentueux de Seven, Fight Club ou L’étrange histoire de Benjamin Button s’attaque ici au phénomène Facebook en adaptant à l’écran le livre controversé de Ben Mezrich :

« La revanche d’un solitaire : La véritable histoire du fondateur de Facebook ».

Très attendu, le film n’a pourtant pas reçu l’assentiment du PDG de Facebook. Et on comprend rapidement pourquoi. L’accroche de la bande annonce donne le ton du film : « On ne se fait pas 500 millions d’amis sans s’attirer quelques ennemis ». Ou l’histoire d’un succès planétaire pour son fondateur, Mark Zuckerberg, prodige de l’informatique à la tête d’une société évaluée 7 ans après sa création à 20 milliards de dollars.

Plutôt que d’expliquer les raisons d’un tel succès, le film s’attarde sur les hommes à l’origine de ce vaste réseau social et sur Mark Zuckerberg, en particulier. Qui est vraiment Mark Zuckerberg ? Informaticien génial et ambitieux ? Opportuniste ? Frustré et asocial ? Orgueilleux et revanchard ? S’il retrace les deux premières années du site, le film grâce à d’habiles allers retours entre la genèse du phénomène et les deux procès contre son fondateur, dresse un portrait au vitriol de Mark Zuckerberg brillamment interprété par Jesse Eisenberg,  déjà vu dans Bienvenue à Zombieland. Ou comment un jeune étudiant de Harvard, amateur de piratage et geek modèle, fonde avec son meilleur ami l’un des empires du Net à seulement 19 ans. Et comment, grisé par le pouvoir et la réussite, il n’hésite pas à trahir son seul ami joué par le prochain Spider Man, Andrew Garfield.

Que l’on soit ou non inscrit sur Facebook, addict ou fervent réfractaire des réseaux sociaux, The social Network dépasse largement le cadre de la naissance du plus grand réseau communautaire mondial. Tous les ingrédients de la tragédie sont présents : ambition démesurée, trahisons, appât du gain, solitude…Servis par des dialogues ciselés et une réalisation efficace qui évite un traitement manichéen des personnages clefs. On découvre les différences facettes du créateur de Facebook par fragments. Touchant dans sa solitude, visionnaire, il devient horripilant quant le succès pointe son nez. Un homme avec ses failles et ses contradictions. Il est question ici aussi de la solitude qui accompagne inévitablement le génie.

Au-delà du biopic, le film dépeint une génération d’étudiants brillants et ambitieux sous fond d’argent facile et d’égos surdimensionnés. Mention spéciale pour Justin Timberlake, parfaitement crédible dans la peau du créateur de Napster, Sean Parker.

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