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Yann Tiersen ou comment remettre la jeunesse au piano

Inutile de vous mettre à la page en ce qui concerne ce compositeur au talent remarquable. C’est malgré nous qu’il a su nous charmer grâce à ses ritournelles.

 

 

La découverte

 

 

Il était fort audacieux  e tenter de remettre au goût du jour le piano, un instrument dépassé. Viennent alors l’année 2000 et Amélie Poulain. Dans le monde particulier et féérique du film, Yann Tiersen s’épanouit. Le compositeur monte alors un ensemble conséquent de musiques (vingt morceaux en tout), tous plus envoûtants les uns que les autres. C’est d’ailleurs grâce à sa musique que le film a cette dimension si caractéristique. Entre monde rétro et monde actuel, proche de l’anachronisme, il semble, comme l’héroïne, flotter entre deux époques. On a l’habitude de se tourner vers des mouvements allant du jazz à la variété, en passant par le R’n’B ou le rock ? Peu importe, impossible d’y couper. Bien que le classique nous barbe ou nous serve de berceuse les soirs d’insomnies, cet artiste sait nous subjuguer mieux que personne. Il a le don de savoir quelles notes jouer, quelles touches enfoncer. Tous se rejoignent sur ce point : Yann Tiersen est une révélation.

 

 

La confirmation

 

 

Dès lors, on ne jure plus que par lui, par sa musique, que certains apparentent à de la vraie magie. Bien sûr, il multiplie les concerts, pénètre les petits festivals (Furia Sound Festival, les Transmusicales de Rennes) avant que s’attaquer aux plus grands. Bien qu’il tente de fuir les plateaux de télévision, face à l’étendue de son succès, il se résigne. Seulement, et ce malgré différents duos avec notamment Arthur H et Jane Birkin, il peine à se débarrasser de cette image de compositeur pour film. Il entreprend alors la conception de la musique d’Un long dimanche de fiançailles, également produit par Jeunet, pour ensuite s’atteler à l’univers musical de Good Bye Lenine. La notoriété de ce long-métrage est moins marquée puisqu’il est produit en Allemagne, mais il rencontre toutefois un vif succès à sa sortie. On remarque qu’en dépit de l’étiquette qu’on lui a collée, Yann Tiersen tente de toujours faire une sélection dans les travaux qu’il entreprend, comme un réel artiste. Et ramène une flopée de fans à la sortie des films avec lesquels il collabore. Une image et une rentabilité qui ne peut que plaire à un réalisateur !

 

 

La rupture

 

 

De plus en plus lassé de ne recevoir des offres ne portant que sur la musique de films, il décide d’intégrer un autre groupe, Orka. La rencontre se fait aux Transmusicales de Rennes en décembre 2008. Le mélange des deux espèces semble impossible, frôlant le ridicule hybride, entre ces artistes venus du Nord (Islande et Norvège) et le petit génie des touches noires et blanches. Et pourtant. Les premiers produisent des compositions pour le moins originales, à partir d’instruments créés avec les matériaux qu’ils ont sous la main, pour un résultat… unique en son genre. Allié à la douceur et le don de Tiersen, cela ne peut que donner un mélange pour le moins surprenant. A écouter de toute urgence donc, si on ne veut pas passer à côté d’une découverte de taille.

 

 

On est loin de la biographie de Tiersen, mais cela prouve qu’on ne peut qu’apprécier son étonnant instinct musical. Laissez-vous bercer par la beauté de sa prose… en mélodie.

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