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La tête en friche, une belle leçon d’humanité

Le film La tête en friche démontre avec efficacité qu’un film sans effet spéciaux, sans décors gigantesques, sans aventures trépidantes, peut dégager une incroyable intensité. La tête en friche plonge le spectateur dans un univers tout aussi touchant que révoltant.

 

Du roman au grand écran

Comme très souvent, le lecteur d’un roman est déçu par l’adaptation cinématographique du récit qu’il vient de lire. La tête en friche n’échappe malheureusement pas à cette fatalité. Le film reste tout de même un joli moment à vivre. Le récit conté à l’origine par la romancière aguerrie Marie-Sabine Roger prend le lecteur aux tripes, car il s’attaque à des injustices sociétales profondes. L’auteur marque aussi son empreinte dans le livre et par conséquent dans le film, en affirmant que le déterminisme social n’est pas une fatalité.

Séduit par ce livre paru en 2009, le réalisateur Jean Becker s’empare de cette belle histoire et décide d’en faire un long métrage projeté dans les salles obscures en juin 2010. Habitué à collaborer avec de grands noms du cinéma français comme Jean Gabin, Jean-Paul Belmondo ou encore Isabelle Adjani, le réalisateur d’Élisa renoue dans La tête en friche avec Gérard Depardieu.

 

L’histoire d’une rencontre

Deux être humains que tout séparent parviennent à créer un échange des plus enthousiasmant.

Marguerite est une femme âgée et cultivée, qui fuit l’enfer du quotidien d’une maison de retraite en lisant quotidiennement dans un parc. Elle rencontre Germain, un grand gaillard brut de décoffrage. Comparé par les critiques à Forest Gump, ce personnage ne cesse de surprendre et d’attendrir sans pour autant susciter un sentiment de pitié. Ses allures de benêt cachent en réalité une formidable personnalité malicieuse. Un pont va se construire peu à peu entre ces deux mondes, pour former une amitié atypique.

 

Une friche en voie de réhabilitation

Gérard Depardieu, monstre sacré du cinéma français, interprète Germain et réalise ici la prouesse de retranscrire les pensées d’un homme peu éduqué, tiraillé par ses questionnements tout en restant incroyablement touchant. Peu à peu, Germain va sortir de son illettrisme poussé par ce petit bout de femme, ravie d’avoir une compagnie de qualité. Il va prendre goût à ce formidable loisir qu’est la lecture et s’évader dans le monde de l’imagination. On ne saurait d’ailleurs conseiller aux amateurs de récits de découvrir la version originale de La Tête en friche, sous la plume de la talentueuse Marie-Sabine Roger.

 

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