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The Ghost Writer

The Ghost Writer est un formidable thriller de Roman Polanski. Un ghost writer, c’est-à-dire un nègre, a été embauché afin d’écrire la biographie d’un ancien Premier Ministre britannique, Adam Lang.

Celui-ci est retrouvé mort – suicide, accident  ou meurtre, on ne connait pas exactement la cause – et est remplacé par un second nègre. Ce dernier, indifférent à la politique, se lance dans ses recherches, part sur une île et vit dans une luxueuse villa, coupé du monde, afin d’étoffer ses idées pour écrire le livre.

Il y rencontre donc Adam Lang qui lui raconte ses débuts, son entrée dans le monde politique et quelques détails de sa vie personnelle comme la rencontre avec sa femme. Tout se passe bien jusqu’au moment où, lors de ses observations, il repère des zones d’ombre dans la vie du Ministre ainsi que des anomalies dans sa vie privée. L’écrivain essaie d’élucider le mystère mais se fait des ennemis. A partir de là, une course poursuite commence et met l’écrivain en danger de mort.

Le spectateur se retrouve dans un véritable polar où le suspense est à son comble. Polanski choisit délibérément d’accumuler les scènes calmes et tranquilles afin de sacraliser la découverte de la recherche. Adam Lang joué par Pierce Brosnan est un personnage à la fois inquiétant et attachant : le spectateur craint le pire mais ne peut s’empêcher de trouver des excuses au personnage. Ce film est un chef d’œuvre qui envoûte et qui pousse le spectateur à devenir l’acolyte d’Ewan Mc Gregor qui joue à la perfection.

On ne peut pas parler d’un film de Polanski sans parler de Polanski lui-même. Il dévoile clairement un côté politique dans ce film. Il tente de montrer sa méfiance envers les personnalités politiques en s’identifiant au protagoniste, le nègre, qui lutte pour la quête de la vérité et de la justice. C’est d’ailleurs cette facette politique, pas si loin du réel, qui appuie notre attachement pour ce film : on ne peut s’empêcher de rapprocher Tony Blair à Adam Lang : les actes politiques mentionnés dans le film se rapprochent des positions de Tony Blair vis-à-vis des Etats-Unis.

Cependant, l’évocation du monde politique est très bien équilibrée grâce aux multiples scènes absurdes où le spectateur ne peut s’empêcher de sourire. Les répliques sont divertissantes et la présence de Kim Catrall, alias Samantha de Sex & the City est également plaisante.

Polanski a réussi à jongler entre frustration, bizarrerie et machiavélisme, tout en y ajoutant  des thèmes qui lui sont chers comme la solitude ou le mouvement perpétuel.

Politique, secrets, mensonges, tous les ingrédients sont là pour considérer ce film comme le meilleur de Polanski !

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