Connexion/Inscription ?
 
Partager avec:

Lionel Hampton : l’incarnation du jazz

Lionel Léo Hampton reste un nom impossible à dissocier de l’histoire du jazz. Vibraphoniste, guitariste, surnommé « le lion », il donne au jazz ses lettres de noblesse.

 

Benny Goodman, Count Basie, Duke Ellington, Miles Davis : au Panthéon des jazzmen ayant marqué le XXe siècle, il faut ajouter Lionel Hampton. Avec ses interprétations virtuoses, sa direction d’orchestre de génie, il propulse le jazz à des sommets jamais atteints. Il donne également au vibraphone un rôle majeur en faisant de lui un instrument solo. Mais ne se contentant pas d’un seul instrument, il est tout autant virtuose au piano, à la batterie et à la guitare.

 

Une carrière flamboyante

Enfant de Chicago, né en 1913, Hampton connaît la pègre, connaît la légende de cette ville berceau des Incorruptibles et de la prohibition. Il y commence une carrière phénoménale avec l’orchestre d’enfants du Chicago Defender Newboys Band, et ce, dès 1920, à 7 ans.

Gravissant les échelons du génie, Lionel Hampton rencontre en 1930 Louis Armstrong qui lui permet d’enregistrer le premier solo de vibraphone dans toute l’histoire du jazz. Ce début de notoriété s’accompagne de la reconnaissance au titre de révélation de l’année 1936 par le magazine « Down Beat ». Benny Goodman l’engage immédiatement et tous ses enregistrements se font aux côtés de Count Basie, le Duke et tout ce que le jazz compte de futures légendes.

1940 marque un tournant dans sa carrière : il fonde son jazz-band où les uns après les autres ou simultanément joueront Quincy Jones, Dexter Gordon, Charles Mingus et d’autres grands noms de la légende du jazz.

 

Paris

Réputé sans aucun doute aux Etats-Unis, Lionel Hampton entreprend de conquérir le vieux continent. Débarquant à Paris, il joue entre autre au Caveau de la Huchette, mais surtout avec Claude Bolling, Alix Combelle, Jean-Claude Pelletier… Trois années en Europe lui amènent une notoriété et une reconnaissance toujours plus établies. Tous les festivals jazz au monde l’accueillent : Juan-les-Pins, Newport, La Haye, Marciac, tous les plus grands jazzmen veulent jouer avec lui, les chanteuses l’accompagner…

 

Les années 80 et 90

Le grand orchestre perd petit à petit non de sa superbe mais ses solistes. Son succès durant cette décennie ne repose plus que sur la personnalité de feu de Lionel Hampton qui porte tout à bout de bras malgré son âge.

Lors d’une représentation à Bobino en 1992, Hampton, âgé de 83 ans est terrassé par une attaque cardiaque. Vivant pour et par sa musique, il ordonne à ses musiciens de poursuivre le concert. Hampton refuse en effet de raccrocher, il enchaîne les concerts, toujours avec la même virtuosité.

Paris ne le lâche pas non plus. Il y revient à 90 ans pour une série de concert au Méridien, sans oublier de passer par le jazz Club Lionel Hampton qu’il a créé. Le swing est pour lui sans aucune limite, il le prouve à chaque fois qu’il monte sur scène. Exubérant, infatigable, génial derrière son vibraphone, Hampton fonde à chaque concert sa légende et celle du jazz en parallèle.

 

Partager avec:

Ajouter un commentaire

×