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Miles Davis : jazz master

Miles Davis s’impose comme l’un des plus grands musiciens de tous les temps. Jazzman de génie, expérimentant sans cesse, il porte le jazz au somment de l’innovation.

Prodige de la trompette dès l’âge de 13 ans, Miles Davis intègre le quintette de Charlie Parker dès 1945 avant de s’éloigner du Be-bop lors de l’enregistrement de son premier disque « Birth of the cool » en 1949. Avec un jazz-band de 9 personnes, il invente alors le cool-jazz. « Miles ahead » suivra en 1957.

Une notoriété mondiale

Toujours en 1957, Miles Davis se fait connaitre par le grand public français avec l’appui de Louis Malle. Il improvise en effet une grande partie de la bande originale de « Ascenseur pour l’échafaud », ce qui fera gagner à Miles Davis le Grand Prix Charles-Cros.

Miles Davis enchaîne alors les enregistrements avec les plus grands jazzmen au monde. En 1959, aux côtés de Julian Adderlet, John Coltrane, Bille Evans, Paul Chambers et Jimmy Cobb, Davis sort « Kind of blue ». Ce disque de jazz modal inventé en 58 est toujours considéré comme le meilleur enregistrement jazz de tous les temps, il est d’ailleurs le disque jazz le plus vendu.

De révolution en révolutions

1969 : vingt ans après le Cool, Miles Davis initie le jazz-rock. La fusion vient alors de l’admiration qu’il vouait à Jimmy Hendrix. Les impulsions rock données au jazz feront définitivement entrer Miles Davis dans la légende avec « In a Silent way ». Miles Davis joue alors au sein de sa formation Bitches Brew.

Expérimentateur de génie, Miles Davis ne lâchera plus son public. Sa réputation mondiale tient aussi au fait qu’il ait su conquérir le monde accompagné des bonnes personnes. En mai 49, Miles Davis, pour la première fois en France, donne un concert salle Pleyel où il rencontra Sartre, Vian, Picasso. Il devient alors artiste, non plus simplement trompettiste de jazz.

Drogué, il n’en joue pas moins dans les années 50 aux côtés de W. Bishop, de Dizzie Gillespie, de Sarah Vaughan, mais la légende en marche s’arrête un peu trop en prison pour usage de stupéfiants… En 1953, Miles Davis séjourne 6 mois à Detroit pour enregistrer cinq séances de Prestige. Il en sort l’album « Walkin’ », avec « Walkin ‘ » et « Blue On’ Boogie », reconnus toujours aujourd’hui comme des chefs-d’œuvre du hard-bop.

1957 : les œuvres majeures s’enchaînent : « Porgy And Bess », puis « Sketches Of Spain », tous les deux arrangés par Gil Evans, magicien du son Miles Davis.

Miles 80’s

Fin 1984, Miles Davis enregistre les premières pistes de « You’re Under Arrest ». Il y reprend une chanson Pop alors en vogue de Cindy Lauper « Time after Time ». Il surprend, on lui reproche de jouer dans la cour des jazzmen populaires… Il fait de même avec « Human nature » de Michael Jackson. Il s’éloigne à cette époque de la performance, parfois de son public, des schémas traditionnels du jazz.

Miles Davis enchaîne ensuite avec « Tutu » : au somment de sa popularité, il rend avec cet album hommage aux combats des sud-africains. De plus en plus Pop, son jazz se fige, mais se recentre sur sa trompette. Miles Davis récidive dans la même thématique avec « Amandla » orchestré par Marcus Miller, pour produire un album excessivement synthétique. Derrière cet album suivent « The Hot Spot », BO d’un film de Denis Hopper sur laquelle Miles Davis joue avec John Lee Hooker.

En juillet 1991, il reçoit la légion d’honneur avant de mourir le 28 septembre 1991. Miles Davis, constant innovateur, trompettiste ayant poussé le jazz au zénith du génie musical s’éteint, laissant un immense manque à cette musique. Le dandy provocateur ne jouera plus dos au public avec des lunettes de soleil le cachant totalement…

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