Connexion/Inscription ?
 
Partager avec:

Jacques Cartier : Aux portes du Nouveau Monde

Jacques Cartier

Vous pensez connaître Jacques Cartier ? Vraiment ? Ce navigateur de Saint-Malo n’a pas seulement donné son nom à un pont au Québec ! Il a été le pionnier d’un rêve colossal : ouvrir la route maritime vers les terres encore inconnues d’Amérique du Nord. Mais comment ce fils d’un modeste armateur breton s’est-il retrouvé à planter la croix du roi de France sur les rives du Saint-Laurent ?

Jacques Cartier, un marin né dans le sel

D’abord, Jacques Cartier naît en 1491 à Saint-Malo, cette ville corsaire déjà habituée aux embruns et aux légendes maritimes. Très jeune, il embarque. Il apprend à lire les étoiles, dompter les vents et surtout, écouter les murmures du grand large. C’est cet instinct, doublé d’une solide expérience de navigation, qui attire l’attention de François Ier. Nous sommes en 1534, et le roi cherche désespérément une voie vers les richesses de l’Asie. Les Portugais dominent les mers, les Espagnols pillent l’Amérique. Et les Français ? Ils rêvent encore. Jusqu’à Jacques Cartier.

1534 : Jacques Cartier et l’appel du Nord

Alors, Jacques Cartier embarque à bord de La Grande Hermine. Cap au nord-ouest. Il n’a que deux navires et une soixantaine d’hommes, mais un appétit d’océan. C’est lors de cette première expédition qu’il entre en contact avec les peuples autochtones, les Iroquoiens du Saint-Laurent. Il atteint Gaspé, y érige une croix de trente pieds et s’approprie les terres « au nom du roi de France ».

Mais ne vous y trompez pas : Jacques Cartier n’est pas un simple conquérant. Il dialogue. Il observe. Il prend deux jeunes autochtones, les fils du chef Donnacona, pour les ramener en France — dans l’idée de les former… à mieux le guider lors de sa prochaine mission.

Deuxième expédition, plus ambitieuse

Dès 1535, revoilà Jacques Cartier, cette fois jusqu’à Stadaconé (aujourd’hui Québec) et Hochelaga (Montréal). Il remonte le Saint-Laurent à bord de navires plus nombreux. L’hiver est rude, les vivres manquent, et le scorbut frappe violemment son équipage. Pourtant, il apprend à survivre grâce aux remèdes à base de cèdre blanc que lui enseignent les Iroquoiens. Anecdote amusante : les Français, peu friands de décoctions locales, ont d’abord hésité… jusqu’à ce qu’ils n’aient plus le choix que d’y goûter !

Mais Jacques Cartier reste aussi un homme de son temps : il capture Donnacona et plusieurs de ses proches pour les ramener à François Ier. Aucun ne reviendra jamais au Canada.

Troisième voyage : l’espoir d’une colonie

Enfin, en 1541, Jacques Cartier tente une colonisation. Il rêve de peupler le Nouveau Monde. Mais le climat, les tensions avec les autochtones et des conflits internes entre les chefs d’expédition torpillent le projet. De plus, les « diamants » que ses hommes découvrent s’avèrent être… du quartz. D’où le proverbe malouin : « Faux comme les diamants de Cartier ». L’ironie est mordante !

Un héritage plus grand qu’un pont

Après ses voyages, Jacques Cartier se retire à Saint-Malo. Il meurt en 1557, dans une relative discrétion. Pourtant, c’est lui qui a dessiné la première carte du Saint-Laurent, ouvert la voie à la Nouvelle-France, et posé les premières pierres de ce que sera plus tard… le Canada.

Jacques Cartier

Son nom traverse aujourd’hui les siècles : rues, monuments, universités, et même une station spatiale canadienne l’évoquent. Le Malouin a bel et bien ouvert une brèche entre deux mondes.

Pourquoi Jacques Cartier reste-t-il si fascinant ?

Parce qu’il incarne l’audace. Parce qu’il a affronté l’inconnu sans GPS ni assurance annulation. Parce qu’il a été, à sa manière, un passeur entre les peuples, même si son époque était encore aveuglée par la colonisation. Jacques Cartier, c’est cette France en bottes de cuir qui regarde vers l’horizon, une main sur la barre, l’autre sur une carte à dessiner.

Et maintenant ?

Et vous, connaissiez-vous Jacques Cartier autrement que par les manuels d’école ? Une anecdote, un souvenir de voyage au Québec ? Une autre figure historique à recommander ? Dites-le-nous en commentaire, partagez cet article avec vos amis explorateurs dans l’âme, et gardez en tête : l’Histoire, c’est le plus beau des voyages.

Partager avec:

Ajouter un commentaire

×