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André Boniface : histoire de rugby, histoire de famille

Le nom d’André Boniface est indissociable de ce fameux « rugby-champagne » que le XV de France tente désespérément de retrouver depuis quelques années. Il l’est aussi de son frère, Guy, avec qui il a écrit quelques-unes des plus belles pages du rugby français.

 

Né dans le village de Montfort-en-Chalosse (Landes) en 1934, André Boniface commence à jouer dans l’équipe locale à l’âge de 16 ans avant de passer au club voisin de Dax l’année suivante. Très vite, il est remarqué par les dirigeants du Club Montois qui l’engagent cette même année où il disputera sa première finale de championnat de France.

A 19 ans, il joue son premier match international avec le XV de France contre l’Angleterre dans le Tournoi des 5 Nations

André était devenu un joueur incontournable du XV de France jusqu’en 1958, quand une défaite de 14-0 face à l’Angleterre entraîne la « grande purge » qui l’écarte de la scène internationale jusqu’en 1961.

Pendant ce temps, Guy, le jeune frère d’André s’installe dans l’Equipe de France. Plus frêle mais non moins fort et talentueux que son aîné, il rejoint Mont-de-Marsan en 1957, ayant été converti de talonneur en centre. Ensemble, les deux frères forment la formidable paire centrale au Stade Montois. Ils attaquent en profondeur, balle en main, effectuant des passes courtes entre eux, de quoi déconcerter et percer la défense adverse. Ils échangent souvent leurs postes pour tromper davantage la vigilance de l’adversaire. Guy est surnommé « la Souris » pour sa capacité à se glisser dans les moindres interstices de la ligne défensive. Georges Bernardet, l’arrière de Lourdes, avait l’habitude de dire que le plus dangereux des Boniface est celui qui n’a pas le ballon.

En tout, les deux frères disputent 16 rencontres ensemble sous les couleurs des Bleus. Leur dernière sélection se joue par une après-midi dramatique à Cardiff en 1966. Une passe malheureuse de Jean Gachassin à André est interceptée par les Gallois qui privent les Bleus du Tournoi et signent du même coup la fin de la carrière des flamboyants Boni avec le XV de France.

Les deux frères auront tout de même soulevé ensemble le Bouclier de Brennus en 1963 après avoir battu en finale l’US Dax de Pierre Albaladejo.

Après la mort de Guy dans un accident de la route en 1968, André s’occupe un certain temps des jeunes du Stade Montois.

En 2000, le Stade de la Barbe d’Or à Mont-de-Marsan est rebaptisé Stade Guy Boniface en présence d’André, qui dévoile une statue de son frère.

 

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