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Le Tour d’Espagne

La « Vuelta » est l’une des 3 grandes courses à étape du cyclisme mondial avec le Tour d’Italie et le Tour de France.

Aussi populaire que ces deux tours jusque dans les années 80, il pâtie aujourd’hui, comme le Giro, de l’énorme succès du Tour de France dans un calendrier UCI toujours plus surchargé, avec de nombreux coureurs qui font l’impasse ou ne sont pas à leur pic de forme pour disputer la Vuelta.

 

Une histoire plus récente

Le Tour d’Espagne est né en 1935 d’une idée du directeur du journal « Informaciones » Juan Pujol. Ce dernier souhaite alors dynamiser les ventes de son journal et ainsi imiter ses illustres prédécesseurs Henri Desgrange et Eugenio Camillo Costamagna, patrons de quotidiens sportif qui ont créé le Tour de France et le Tour d’Italie, rencontrant un énorme succès.

La première édition est ainsi disputée du 29 avril au 15 mai 1935 en 14 étapes et 3425 km. C’est un Belge Gustaaf Deloor qui fait l’affront aux Espagnols de remporter les deux premières éditions, notamment en 1936 devant son frère.

Malheureusement, la Deuxième Guerre mondiale et la Guerre d’Espagne empêche l’événement de se disputer régulièrement. En 1941-1942, elle reprend du service avec la première victoire espagnole de Julian Berrendero, double vainqueur.

La Vuelta repart dès 1945 jusqu’en 1950 et devra attendre ensuite 1955 pour devenir annuelle et se disputer au printemps jusqu’en 1995. Elle se courra ensuite en septembre pour rééquilibrer le calendrier international et tenter d’attirer les grandes stars du cyclisme.

 

Les légendes de la Vuelta

Si les plus grands coureurs internationaux ont remporté l’épreuve comme les Français Jacques Anquetil (1963), Raymond Poulidor (1964), Bernard Hinault (1978 et 1983) ou Laurent Jalabert (1995), (auxquels on peut rajouter Jean Dotto, Jean Stablinski, Roger Pingeon et Eric Caritoux, côté tricolore), le Belge Eddy Merckx (1973), le Hollandais Joop Zoetemelk (1979) ou l’Irlandais Sean Kelly (1988), il faut attendre le triplé du Suisse Tony Rominger (1992-1994) pour voir un coureur s’imposer à 3 reprises.

Il sera imité par l’Espagnol Roberto Heras (2000-2004), l’un des nombreux ibériques à remporter le tour national dont les plus grands Luis Ocaña, José Manuel Fuente, Pedro Delgado, Abraham Olano et plus récemment Alejandro Valverde et Alberto Contador.

Ce dernier, triple vainqueur du Tour de France, réalise le doublé Giro/Vuelta, la seule année où il ne participe pas au Tour. Un constat souvent éloquent de ces 15 dernières années où rare sont ceux qui ont brillé sur la Vuelta après avoir disputé le tour. On peut aussi regretter l’absence du palmarès du quintuple vainqueur du Tour de France Miguel Indurain, qui à son époque préférait se préparer pour le Tour que de disputer la Vuelta, malgré une seconde place en 1991.

Ainsi, seuls 2 coureurs ont réalisé le doublé Vuelta/Tour la même année (Anquetil, 1963 ; Hinault, 1978), mais personne n’a fait le grand chelem des 3 tours principaux avec le Giro la même saison.

 

Les maillots

Contrairement aux deux autres grands tours, le maillot du leader du classement général a changé de couleur au fil du temps. Passant d’orange en 1935-1936 et 1942, au blanc en 1941 avant de devenir maillot jaune (amarillo) puis or (oro) en 1999. Depuis 2010, le maillot est désormais rouge, les organisateurs souhaitant se démarquer du Tour de France.

Ce qui n’est pas le cas du maillot vert qui récompense, lui aussi, les plus réguliers à l’arrivée des étapes ou aux sprints intermédiaires, grâce à un système de points. Ce dernier était bleu jusqu’en 2008.

Le maillot du meilleur grimpeur est blanc à point bleu depuis 2010, après être passé par l’orange, vert et rouge ces dernières années.

Enfin le maillot blanc, qui récompense le meilleur jeune sur les autres tours, est propre à la Vuelta puisqu’il est décerné au coureur cumulant les meilleures places dans les 3 classements précédents.

 

Dans l’ombre du Tour, la Vuelta n’en reste pas moins un des grands moments du calendrier cycliste international n’en démord son succès populaire lors, notamment, des grandes étapes pyrénéennes.

 

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