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Exile on main street, la réédition de l’album culte des Stones

Un album ne devient jamais culte pour de bonnes raisons. Il se trouve que celui retraçant l’exil fiscal des Stones fait exception à la règle, on pourrait même dire que le mot culte est né en 1971 lors de l’enregistrement de Exile on main street. La réédition est une mine d’or surtout qu’elle s’accompagne d’un deuxième disque bourré d’inédits et d’un documentaire présenté à Cannes prouvant par A + B que Keith, Mick et les autres sont avant tout des soul survivors.

 

Exil sur la côte

 

Jusque là rien d’étonnant à ce que les Stones se réfugient dans des manoirs, châteaux et autres palaces, à vrai dire c’est plutôt leur quotidien de retraités du rock. Oui mais non, un rocker c’est comme un espion, ça ne prend jamais sa retraite. Jagger est sorti de sa tanière pour nous vendre la réédition du disque et le documentaire qui va avec.

 

L’exil dans le manoir Nellcôte à Villefranche-sur-mer, sur la Côte d’Azur en 1971, ressemblait davantage à un exil fiscal qu’à un séjour au bord de la mer. Les Stones cherchaient un endroit tranquille pour enregistrer un album résolument soul, avec une pointe de gospel et surtout définitivement blues. De toute façon ici ou dans un igloo c’est pareil, les pierres qui roulent avaient un studio mobile, tout un symbole (rolling stone est une expression qui veut dire bourlingueur et sans attaches en français).

 

Même à l’époque, il y avait toujours une caméra et des appareils photo qui trainaient ici et là. Des millions d’heures de rushes à mettre en ordre et le résultat prés de 40 ans plus tard : un formidable docu sur la vie d’un groupe de rock qui réalise son plus beau disque enfermé dans la cave d’une énorme villa, à pactiser avec le diable en consommant toutes les substances qui passent. Documentaire indispensable à tous les amateurs de rock évidemment.

 

Pacte avec le blues

 

Les Stones sont comme les Beatles, ils transcendent les générations. Pourtant à la première écoute, Exile on main street n’a pas forcement les chansons qui peuvent scotcher les plus jeunes. Les morceaux inédits sont vraiment blues et flirtent souvent avec la soul music. On entend clairement que les enregistrements ont été retravaillés, aucun morceau inédit figurant sur ce disque n’était exploitable en un seul bloc. Il a donc fallu débarquer dans les studios avec des guitares additionnelles et de nouvelles pistes d’enregistrement.

 

Don Was, le producteur du groupe, a fait un travail remarquable malgré tout. Si l’on sait que certaines guitares ne sont pas d’origine, il faut vraiment avoir l’oreille pour différencier ce qui a été fait en studio récemment et les pistes datant de la villa Nellcôte. Quoi qu’il en soit, si vous êtes fan des Stones, vous apprécierez le boulot qui a été fait.

 

Sinon n’hésitez pas à revivre la session d’enregistrement la plus chaotique et fascinante du groupe.

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